La délégation est souvent le talon d’Achille des femmes et hommes politiques, même s’ils prétendent l’inverse.
Concrètement cela se manifeste par de belles déclarations « pour la galerie » avec, en cachette, de fermes consignes à l’Administration pour que rien ne diffuse sans le consentement du (de la) maire. Les adjoints hésitent alors à avancer, rendent compte en permanence, modifient selon le bon vouloir du maire et, quand cela n’avance pas, se demandent si c’est un blocage déguisé ou simplement le manque de temps du maire par qui tout doit passer. Le climat se dégrade, les projets s’éternisent et finalement le résultat est faible.
La délégation réelle c’est considérer que les maires-adjoints et conseillers délégués doivent pouvoir avancer aussi vite qu’ils peuvent, en associant un maximum de concours et en faisant pour le mieux selon leur propre jugement, tout en restant bien dans le cadre de la ligne générale définie en commun.
Les réunions de validation sont alors des points de rencontre pour vérifier ensemble qu’il n’y a pas d’écart entre la commande initiale et la solution proposée.
Encore faut-il que la commande initiale (lettre de mission, cahier des charges) cerne bien tous les aspects de la question et que, en chemin, on ne s’aperçoive pas qu’on a oublié un élément essentiel.
Pas si simple, donc. Mais pourtant le seul moyen d’aller vite et bien.
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