Faisabilité
Il est vrai que les métros et les stations sont plus sophistiqués qu’à la fin du XIXème siècle mais cela n’explique pas qu’on devrait passer de moins de 2 ans avec les technologies rudimentaires de l’époque à des décennies maintenant.
Les tunneliers sont très performants et peuvent creuser 1km par mois !
Quant aux objections donnant l’urbanisation comme obstacle, c’est oublier que les métros passent bien en-dessous de la surface. Surtout en banlieue, il y a bien assez de routes et de boulevards sous lesquels passer, sans rien déranger grâce aux tunneliers.
La vraie objection est plutôt de l’ordre de la volonté politique et du poids de la finance (surtout dans sa vision court-termiste) : nous ne sommes visiblement plus au XIXème siècle en matière d’optimisme et de volontarisme.
Si nous voulons bousculer les décideurs politiques pour investir les milliards nécessaires à la construction d’un réseau maillé et dense, il faudra donc un appui fort des citoyen(ne)s, de Fresnes et des autres villes.
Attendre que tout le monde se mette en branle prendra des années de « conscientisation », rien que pour que le mouvement se décide ; nous opterons donc pour une initiative locale, dans l’optique de faire « tache d’huile ».
Richard Domps connaît personnellement plus de cinquante maires de la Métropole du Grand Paris (tous bords politiques) : il saura bien en mobiliser une bonne dizaine (et peut-être bien plus), ce qui renforcera le travail de conviction des décideurs tant au niveau de la Métropole/Région que de la Nation.
Porter un projet qui amène des transports ferrés à Fresnes n’est pas utopique. Qui aurait pu penser que Massy accueillerait une gare TGV ou verrait se développer un opéra très fréquenté aujourd’hui ? Le maire d’alors y pensait… et il l’a fait !
Le Grand Paris Express insuffisant
Bien que les lignes 14 et 15 ne soient prévues que pour 2024 (au mieux), la plupart des experts les voient déjà saturées aux heures de pointe vers 2030 : normal, puisque plus on développe les transports en commun ferrés, plus ceux-ci apparaissent comme une vraie alternative aux autres modes en termes de confort, rapidité et tranquillité.
Prolonger la ligne 4 jusqu’à l’Haÿ-les-Roses, Fresnes, Wissous,… sera un bon moyen de délester le RER B, en plus de fournir un moyen aux Fresnois et aux habitants du Nord-Essonne substitutif à la voiture.
A son tour, cette ligne 4 prolongée provoquera un nouvel appel d’usagers vers le réseau de métro et c’est pour cette raison qu’elle devrait être complétée par une seconde ligne nord-sud en prolongement de la ligne 7 ou 5. A terme (disons dans 20 ans) il y aurait ainsi deux lignes nord-sud, une dans le haut de Fresnes (Stalingrad, Herriot) et un peu au-dessus de la vallée de la Bièvre (Liberté, Pasteur).
Moratoire sur l’urbanisation et la construction de logements
Richard Domps, ayant fait ses preuves dans le domaine du logement et en particulier du logement social (en plus de sa délégation Politique de la Ville et Renouvellement Urbain, il représente l’EPT au sein de la CIL, commission intercommunale du logement), ne sera pas suspecté d’inaction en ce domaine.
Il pourra aussi s’appuyer sur l’amendement qu’il a porté en conseil municipal sur le PMHH (plan métropolitain de l’urbanisme et de l’habitat), amendement dans lequel il demandait que le PMHH soit plus explicite sur les objectifs chiffrés et en particulier sur le rattrapage des communes qui n’affiche aucune solidarité en la matière. Remarque : Marie Chavanon a refusé de faire voter cet amendement, ce qui est non seulement illégal mais en plus la met en très mauvaise position pour défendre cette idée de ré-équilibrage régional.
S’agissant de notre demande de moratoire sur la construction de logements à Fresnes se trouvera, celle-ci sera en contradiction avec les engagements pris par Jean-Jacques Bridey et ses adjointes à l’Urbanisme (Marie Chavanon pendant 13 ans et Sabine Brunet-Diné pendant 3 ans) à travers le PADD (plan d’aménagement et de développement durable) et le PLU (plan local d’urbanisme) : il faudra donc sacrément batailler pour imposer ce moratoire qui contredit nos engagements officiels (en fait ceux de JJ Bridey et M. Chavanon).
Bien évidemment quand les métros arriveront à Fresnes, nous reprendrons un peu de densification mais de façon modérée, à proximité immédiate des stations de métro et avec une vraie mixité sociale (si possible au sein des mêmes bâtiments, ce qui favorise la compréhension réciproque et le vivre-ensemble).
Des métros qui nous permettent de nous affranchir de la voiture, contre quelques densifications à proximité des stations, le bilan sera très positif pour nous tous !!!
Transports et déplacements
On n’a jamais autant mis de temps à entrer ou sortir de Fresnes. Conséquence : perte de temps et augmentation certaine de la pollution.
Le RER B, le TVM et les divers autobus sont des atouts non négligeables mais ne permettent pas de se passer de la voiture en banlieue. Or la voiture est une source de nuisance certaine.
Le constat est clair : un manque de transport commun ferré à Fresnes mais aussi dans toute la région parisienne.
Si les lignes de métro sont « poussées » un peu au-delà de la première couronne et complétées par des RER fréquents et fiables, cela supprimera une très grand part du transit des véhicules en provenance non seulement du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine, mais aussi de l’Essonne et, dans une moindre mesure, des Yvelines et de la Seine-et-Marne.
Mais tout ceci n’arrivera pas avant plusieurs années
Embouteillages
A moyen-long terme, l’extension du réseau de métros (et de RER en deuxième couronne) réduira la circulation en provenance d’autres communes, notamment Wissous et le Nord-Essonne, ce qui réduira les blocages des carrefours (surtout le matin et en fin d’après-midi).
Il permettra également de décongestionner la A86 et la 186 qui coupe Fresnes en 2 et connaît souvent de gros embouteillages (surtout quand la A86 est fermée).
A court-moyen terme il faudra viser une augmentation de la fréquence et de la rapidité des bus, l’action sera à porter
– en priorité sur une plus grande fréquence et rapidité du 286 (qui nous connecte au RER B et bien aux deux lignes 14 et 15 du grand Paris Express),
– puis sur l’augmentation de fréquence en soirée (et de nuit !) du TVM (RER B et future ligne 14),
– enfin une augmentation de fréquence en soirée du 187 et du 184 (pour l’instant ce dernier ne fonctionne pas en soirée)
Tout ceci représentera également un combat difficile et, là encore, un projet étayé et un soutien explicite des Fresnois(es) seront indispensables.
Conclusion : se passer de la voiture
Pour conclure, il faut reconnaître que la situation des transports en commune à Fresnes n’est pas catastrophique, surtout depuis l’arrivée du TVM : c’est d’ailleurs ce que nous indiquions dans notre premier tract de présentation.
Mais elle n’est pas suffisamment bonne pour que la voiture soit rendu superflue et c’est cela qui compte : nous constatons en effet une augmentation des embouteillages et de la pollution, preuve que c’est tout-à-fait insuffisant
Il faut donc faire mieux, beaucoup mieux, en visant le niveau parisien, avec un peu plus d’espacement entre les stations pour tenir compte d’une densité urbaine moindre.
Les élus peuvent faire bouger les décideurs nationaux, à Fresnes maintenant comme à Massy il y a 30 ans.
Le métro à Fresnes sera possible si on s’en donne les moyens. Nos villes voisines seront d’ailleurs également intéressées et ce sera ensemble que nous pourrons dire adieu aux embouteillages et à la pollution.
Tout ceci s’exprimera dans le projet communal de territoire . Lire également transports et déplacements