Fresnes est une ville agréable mais, en dehors de ses habitants, bien peu le savent. Deux événement majeurs pour Fresnes, tous deux survenus il y a plus de 120 ans ont forgé sa personnalité et son image :
– une des premières voies ferrées de France, la ligne de Sceaux, reliait Antony directement à Paris, et ce dès le milieu du XIXème siècle
– ensuite, la prison, construite à la fin du XIXème siècle, a forgé sa personnalité, tant territorialement que dans la conscience des Français.
Cette grande accessibilité de Paris par la ligne de Sceaux (maintenant RER B) et la décote foncière due à la prison, ont favorisé une urbanisation précoce : un tissu pavillonnaire sur une grande partie de notre espace communal dès la première moitié du XXème siècle, puis une seconde urbanisation par des résidences collectives verdoyantes et aérées dans les années 50-60, à l’époque où le foncier était encore bon marché, tout en étant proche de Paris, notamment en temps de trajet.
Cette urbanisation précoce, les pavillons d’abord puis les résidences verdoyantes, a ainsi occupé une très grande partie de l’espace constructible et notre commune est restée relativement verte et aérée. Mais pour combien de temps encore ?
Pour ceux qui ne l’habitent pas, Fresnes, c’est sa prison. Nous devons mieux la connaître sous l’angle historique : ce que fut la prison à travers les âges, ce qu’elle est actuellement et, surtout, ce qu’elle pourrait devenir.
Ainsi, à l’inévitable blague sur notre domicile (« ah, on vous a laissé sortir »), on pourra répondre par un trait d’humour qui ne blesse pas l’interlocuteur, mais surtout embrayer sur l’utilité des prisons et même développer des idées progressistes fortes : volet éducatif et culturel (on apprend à tout âge), volet républicain (promouvoir les valeurs), volet humain (se reconstruire), volet social (projet professionnel), pour, au final, une réinsertion réussie.
Nous aurons alors construit une personnalité forte et positive de notre commune, surtout si nous sommes en capacité de proposer un projet novateur pour notre centre pénitentiaire, au sein du projet communal de territoire que nous élaborerons ensemble.
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