Comme nous l’indiquons dans la rubrique positionnement les labels officiels de droite et de gauche ne veulent plus rien dire. Il nous faut donc définir nos principaux guides d’action sans référence à l’offre politique actuelle, d’ailleurs bien pauvre en contenus et en projets réels.
Nous nous définirons par quelques caractéristiques principales :
- écologie progressiste (par opposition aux écologies régressives, dogmatiques ou réactionnaires)
- humanisme réel , en particulier dans les modes d’action
- solidarité renforcée et élargie afin de compenser la dureté des temps
- liberté (tolérance et laïcité) affirmée qui respecte à l’égal les croyants et les non-croyants
Écologie progressiste
Depuis des millénaires, le monde a toujours évolué et continuera d’évoluer. Plutôt que de proposer un impossible retour en arrière ou des solutions humainement et technologiquement inapplicables, il vaut mieux investir dans les nouvelles technologies pour réparer et économiser la nature.
Exemple : face à la pollution automobile, il vaut mieux investir dans des transports en commun performants, fiables, rapides, fréquents, comme les métros automatisés, plutôt que d’inventer des restrictions d’usage à l’automobile, tout en subventionnant leur remplacement par d’autres automobiles faussement considérées comme « écologiques » (la voiture électrique individuelle ne sera jamais une solution d’avenir face au réchauffement climatique).
Humanisme réel
Tout le monde se dit humaniste, mais quand on passe à l’application, les masques tombent.
Appliqué à la vie de tous les jours, l’humanisme c’est avant tout le respect de tous et notamment de ceux qui ne pensent pas comme vous.
On pourrait même préciser qui ne pensent pas encore comme vous, car si vous défendez un point de vue, c’est que vous le jugez supérieur. Pourquoi alors ne pas le partager, le discuter et l’améliorer ? Parce que votre interlocuteur n’est pas de votre niveau ?
Voilà ce que signifie le refus de discuter sur le fond et de débattre réellement : une brutalité dans l’action, conjuguée avec un profond mépris de l’autre, comme nous avons souvent pu le constater dans notre expérience d’élus.
Nous ferons avant tout confiance, en nous disant que si l’un ou l’autre de nos projets n’est pas encore totalement accepté, c’est certainement qu’il est mal explicité ou, plus certainement, qu’il a un vice caché qu’il faut corriger.
Un vrai dialogue respectueux, mais sans tomber dans l’indécision et l’inaction, comme c’est de plus en plus souvent le cas de nos politiques publiques.
Solidarité renforcée
La mondialisation libérale voulue ou acceptée par les équipes dirigeantes de tous bords (y compris de gauche) cause de nombreux dégâts humains. S’il n’est malheureusement pas en notre pouvoir de nous y opposer, nous pouvons peut-être mieux en atténuer les effets.
Pour cela, il nous faut augmenter les budgets affectés à la solidarité, c’est-à-dire en y incluant les classes moyennes et les familles.
La voie des augmentations d’impôts n’étant pas la bonne solution, il reste celle d’une augmentation de l’efficacité, par suppression des dépenses et des tâches improductives. Il y en a et ce n’est certainement pas de la faute des personnels, qui d’ailleurs s’en agacent aussi.
Pour cela, une seule solution : faire confiance aux personnels. C’est eux qui savent ce qui est inutile et comment améliorer notre efficacité collective.
Nous aussi, les élus, pouvons agir plus efficacement en pilotant mieux les projets, en disant plus clairement ce qu’on recherche et pourquoi et, surtout, en cessant ces fausses opérations de communication (mais vraies campagne de promotion personnelle).
Liberté (tolérance et laïcité)
La liberté, première valeur inscrite sur les frontons de la République, ne reste qu’un slogan vide de sens si on omet ses deux corollaires, la tolérance et la laïcité.
Sans vouloir être trop pessimiste, on peut noter que les partis aussi bien de gauche que de droite évoluent vers une vision de plus en plus communautariste et donc excluante et dissociante. Le racisme qui, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, n’avait plus bonne presse, reprend « du poil de la bête », à gauche comme à droite, sous des formes peut-être atténuées mais réelles.
Voici d’ailleurs une autre raison de refuser une fausse opposition droite-gauche, puisque les uns comme les autres favorisent maintenant une certaine régression dans les domaines de la liberté et de la fraternité. A cause de la démission de ces politiques et de leur manque de rigueur intellectuelle, les différentes religions voient les plus conservateurs et réactionnaires prendre le pas sur les croyants sincères, ceux qui s’attachent avant tout aux valeurs humanistes prônées par leur Dieu.
La laïcité n’est pas un problème, mais une solution… …sauf aux yeux des intolérants !!!
Laïcité affirmée
La laïcité est non seulement le fondement de la République mais également l’intérêt des croyants comme des non-croyants. En effet, ils peuvent ainsi s’exprimer et défendre leurs points de vue en toute liberté, sans que cela soit vu comme une menace potentielle contre les libertés, puisque celles-ci sont garanties par la laïcité.
C’est parce que les religions n’influent pas directement sur les institutions (elles peuvent bien entendu donner leur avis, comme tout un chacun), qu’elles gagnent en élévation de pensée et en respect de tous.
Cas d’application locale. Nous avons défendu par le passé l’instauration de menus sans viande, car cela apporte une liberté supplémentaire non seulement aux croyants de stricte observance mais aussi aux végétariens, sans réduire les libertés de tous les autres.
S’agissant de l’islam, il faudra bien un jour que les pratiquants de cette religion disposent des moyens analogues aux deux autres religions présentes sur notre territoire (catholiques et évangélistes). Il y a un problème d’espace qui reste à résoudre, la question du financement étant du ressort des cultes.