Entre la ligne 14 qui aboutira à l’aéroport d’Orly et la ligne RER B, il y a largement la place pour deux lignes Nord-Sud, par prolongation de 2 des 4 lignes parisiennes suivantes : la 4 dont le terminus est déjà prévu d’être repoussé à Petit-Bagneux (également station sur la future ligne 15), la ligne 7 (terminus Villejuif-Louis Aragon actuellement), éventuellement la 5 (qui s’interrompt à Place d’Italie, mais pourrait traverser le 13ème arrondissement qui est mal desservi, pour poursuivre au delà de Paris) ou la 11 (qui s’arrête à Châtelet et pourrait elle aussi être prolongée dans les 5ème et 13ème arrondissements).
Pour quoi deux lignes Nord-Sud et pas un seule ? Simplement pour arriver à une densité de stations en relation avec celle de Paris. Suivant les auteurs, on lit que la densité sur Paris intra-muros est de l’ordre d’une station en moyenne tous les 600 m, voire moins encore. Si on partait du principe d’avoir une densité deux fois moindre en première couronne, cela ferait une station tous les 1,0-1,2 km soit donc deux lignes Nord-Sud à Fresnes, l’une à l’Ouest (avenue de la Liberté, boulevard Pasteur), l’autre à l’Est (avenue de Stalingrad, avenue Edouard Herriot).
Par ailleurs une ligne de métro rapide et à haut débit du style des nouvelles lignes orbitales du Grand Paris Express (Est-Ouest donc dans le sud de Paris, comme la furure ligne 15) semble indispensable : Versailles son château et ses touristes, Velizy ses activités économiques et commerciales, Chatenay Malabry, Croix-de-Berny nœud de communication et centre d’affaires, Fresnes, Rungis, aéroport d’Orly-gareTGV.
Remarque : tous les prévisionnistes s’accordent à dire que dès sa mise en service le Grand Paris Express sera saturé aux heures de pointe, en particulier la ligne Nord-Sud n°14. Prévoir deux lignes Nord-Sud à Fresnes en plus d’une ligne Est-ouest est donc tout-à-fait logique sur le très long terme. Les nouvelles lignes vont créer une nouvelle demande, beaucoup d’utilisateurs préférant des moyens de transport ferrés sûrs, rapides et confortables, qui sont aussi moins onéreux et moins stressants que la voiture.
Tout ceci est-il utopiste, déraisonnable, infinançable,… comme tenteront de faire croire ceux qui gèrent leur carrière politique ou administrative en petits pères tranquilles ? Pas du tout.
Il suffit de se rappeler que, à la fin du XIXème siècle, ligne de métro N°1 (porte Vincennes – porte Maillot, soit 10,1 km) a été construite et mise en service en bien moins de 2 ans : plusieurs chiffres circulent entre 9 mois et 21 mois, 17 mois semblant le plus fiable, soit moins de 1 an et demi.
Par ailleurs en 1911, soit 12-13 ans après le premier coup de pioche, une très grand part du métro parisien était déjà construite (voir plan ci-dessous) et tout ceci avec les technologies d’il y a un siècle !
Envisager que dans 10-20 ans Fresnes soit doté de 2 ou 3 lignes de métro n’a rien de la science-fiction ou de l’utopie, mais d’un raisonnement parfaitement rationnel (et écologiste).
L’obtenir sera du domaine du politique et de la mobilisation citoyenne via notamment notre projet communal de territoire suivi d’une action constante, renouvelée, insistante, patiente,… qui permettra enfin que notre Métropole et notre Etat arrête de se faire peur dès qu’il s’agit de faire des investissements réellement d’avenir (dont l’amortissement doit être étalé sur cent ans et non sur une seule année comme l’impose les règles bruxelloises, mais aussi françaises, car, sur ce plan, la volonté politique est dramatiquement faible)
Remarque : on entend parfois dire que c’était bien plus simple au début du XXème siècle, car les réseaux souterrains étaient moins développés. C’est vrai, mais ce n’est pas cette raison qui doit transformer un délai de 17 mois en 1900 en 5 à 10 ans comme actuellement.
Les dévoiements lourds, par exemple ceux qui ont été nécessaires pour le tramway T7 (Villejuif-Aéroport d’Orly), peuvent prendre un an, voire un peu plus. Mais pour un métro, qui d’ailleurs passe généralement en-dessous, les délais sont bien moindres puisqu’il ne s’agit que de quelques conduits transversaux. On peut quand même choisir de ne passer pas précisément tout le long d’une conduite profonde !!!
Alors rajoutons quelques mois pour les dévoiements, mais retirons-en beaucoup pour tous les progrès techniques, dont les tunneliers.
Le problème n’est donc pas technique, il est purement politique et financier.
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