On ne peut penser sa ville à l’horizon d’un seul mandat, ni même de deux, car une ville se construit et se re-modèle sur plusieurs décennies : on ne détruit pas des bâtiments, des équipements publics, des ouvrages d’art, simplement parce qu’on a changé d’avis !
Or cette réflexion prospective est dramatiquement absente de toutes nos politiques municipales. C’est notamment vrai pour la dernière moitié de mandat où la grande consultation « Fresnes demain » s’est limitée au très court terme : l’urgence semblait plus l’élection de 2020 que l’avenir de Fresnes.
Nous avons rédigé quelques lignes de cadrage sur le contenu de ce document. Nous les résumons ci-dessous :
– sur l’ensemble de la région parisienne, créer un réseau de métro dense, rapide, fréquent et fiable, pour permettre à tous de se déplacer aisément sans devoir utiliser la voiture individuelle.
– partager le réseau viaire au profit des modes de circulation « doux » sans créer d’embouteillages, quand ce réseau de métro aura été mis en place (la voiture individuelle étant alors devenue d’usage exceptionnel)
– reconcevoir la prison de Fresnes qui pourrait muter en un centre expérimental pour étudier de nouvelles pratiques plus efficaces pour la réinsertion, tout en libérant un peu de foncier permettant de créer un parc à la disposition des habitants du quartier Charcot-Zola
– reprendre la réflexion sur une sanctuarisation de la plaine Montjean en un vaste espace naturel, avec implantation de quelques équipements recherche et enseignement. Par rapport au projet précédent, il s’agirait de ne pas restreindre aux 3 communes de Wissous, Rungis et Fresnes, mais de le concevoir comme un « outil écologique » au service de tous les Franciliens, avec accès rapides via les futures lignes de métro.
Concrètement, ce projet communal de territoire s’engagera sans tarder avec création d’un conseil consultatif sur l’avenir de Fresnes ouvert à tou(te)s les Fresnoi(es) intéressé(e)s : élaboration en commun de scénarios d’orientation avec l’appui de chercheurs et d’experts des différentes disciplines, restitutions courtes et compréhensibles, instances d’arbitrage et de validation largement ouvertes.
En parallèle, nous informerons les autres communes de notre initiative, pas par une voie écrite (qui passerait immédiatement à la poubelle), mais par un lobbying direct auprès des autres maires de la Métropole du Grand Paris (MGP)
Connaissant personnellement bien plus d’une cinquantaine de maires via mes délégations actuelles (vice-président du territoire, administrateur du centre intercommunal de gestion de la petite couronne, délégué titulaire au syndicat des eaux d’Ile-de-France), je ne doute pas que quelques maires énergiques et visionnaires verront l’utilité d’une réflexion stratégique prospective dans leur commune et que ces initiatives feront ensuite « tâche d’huile » au sein de la MGP.
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